Une cellule de suivi des mesures prises au niveau du port de Radès vient d’être créée. Elle est supervisée par le ministre du Transport en personne. D’autres visites au port sont au programme
Le ministre d’Etat chargé du Transport et de la Logistique, Anouar Maârouf, n’a pas trop attendu pour effectuer, suite à sa nomination dans son nouveau poste, sa première visite, mardi 2 juin, au Port de Radès, centre névralgique de l’économie exportatrice .Il s’est rendu sur les lieux très tôt le matin et plus précisément aux environs de sept heures du matin dans le cadre d’une visite de contrôle et fut accompagné notamment par les deux nouveaux acteurs principaux chargés de la gestion du port, le Pdg de l’Office de la marine marchande et des ports (Ommp), Mahmoud Bouziri, et celui de la Société tunisienne d’acconage et de manutention (Stam), Issam Jawani.
Inspection des activités portuaires
La visite du ministre a pris presque trois heures durant laquelle il n’a pas oublié de jeter un coup d’œil aux « recoins » du port et s’est entretenu longuement avec les responsables chargés de la gestion du port de Radès relevant de l’Ommp et de la Stam. Il planchera dans les prochains jours sur les décisions se rapportant à l’inéluctable restructuration face aux défis de la performance qui se profilent à l’horizon, notamment durant la période post-covid sur fond d’une économie morbide.
A ce propos, le ministre a inspecté les activités du port de Radès inhérentes aux opérations de chargement et déchargement des navires et à l’enlèvement des marchandises. A cet effet, il est bien utile de rappeler qu’une séance de travail a été tenue le 7 avril dernier au siège du ministère sous la supervision de Anouar Maârouf, et a été spécialement réservée à ce volet et ce en présence de représentants de la Douane tunisienne et plusieurs hauts responsables dudit ministère et le président-directeur général de la Stam.
Cette séance a été l’occasion de s’arrêter sur les défaillances observées au port de Radès, en particulier la baisse du rendement du chargement et de déchargement des navires. De nouvelles mesures ont été approuvées en vue de booster le rendement du port et de surmonter tous les problèmes soulevés.
Intérêt particulier pour le système TOS
C’est donc dans le cadre du suivi de cette réunion et en vue de mieux s’informer autour des nouvelles mesures qui devront être prises incessamment que s’instaure la visite du ministre qui s’est enquis à cette occasion des conditions de travail, de la disponibilité et de l’entretien du matériel réservé aux opérations d’acconage et de manutention et bien sûr des difficultés observées.
Par la même occasion, le ministre a été informé des problèmes qui ont accompagné l’activation du système de gestion de terminaux portuaires «TOS» (Terminal Operating Système) en novembre 2019 et qui, rappelons-le, est appelé à relever les défis de l’industrie de pointe dans le domaine de la manutention portuaire. C’est l’un des systèmes de gestion des terminaux à conteneurs le plus performant à l’échelle mondiale permettant d’optimiser les performances opérationnelles de l’acconier, améliorer la planification ainsi que l’organisation de ses ressources humaines et matérielles et le renforcement du contrôle et de la sécurité de la marchandise. Mais son activation a connu certains problèmes dus notamment à des facteurs endogènes et d’autres exogènes dont notamment le sous-équipement logistique et le manque de coordination entre les diverses autorités portuaires.
Mise en place d’une cellule de suivi
Suite à cette visite, le ministre a souligné la nécessité de nettoyer les quais, organiser et moderniser les équipements portuaires en vue de mieux exploiter le port de Radès selon les normes de gestion de la qualité. Il a insisté sur l’importance de la mise à niveau des compétences humaines, du respect des horaires du travail et des règles de la sûreté et de la sécurité et la révision des mesures permettant l’accès des personnes au port.
Une cellule a été mise en place suite à cette visite. Elle sera supervisée directement par le ministre en personne et se chargera du suivi continu de la situation au port de Radès qui fera l’objet d’autres visites dans les prochains jours pour s’assurer de la mise en œuvre des décisions prises à cette occasion.
Créé en 1987 et s’étant spécialisé dans le trafic routier et conteneurisé, le port de Radès est considéré comme le poumon de l’économie du pays et gère à lui seul 25% du trafic global de marchandises, 75% des conteneurs selon l’Ommp.
